Le Joker

Son identité secrète demeure un mystère. Nul ne connaît ses origines. tout juste sait-on qu’il est un meurtrier psychopathe et braqueur de banques. Aucun parent ne lui est connu, si ce n’est sa compagne (et ancienne psychiatre) Harley Quinn. Il opère la plupart du temps en solo (aidé de son gang) mais peut s’allier à d’autres lorsque le plan le nécessite.

Le Joker a été créé par Bob Kane, Bill Finger et Jerry Robinson, et apparaît pour la première fois dans Batman #1 en 1940. Il fut directement inspiré par Conrad Veidt dans L’Homme qui rit (1928). Il est le principal ennemi de Batman, et l’un des antagonistes de comics les plus populaires.

Les origines du Joker ont été redéfinies à plusieurs occasions. On retiendra ici qu’il s’agissait d’un scientifique qui volait son entreprise, sous l’identité de Red Hood. Il fut pris sur le fait par Batman. Dans la lutte qui s’ensuivit, il chuta dans une cuve remplie de produits toxiques. Il survécut, mais au prix de séquelles physiques (il est défiguré à jamais) mais surtout morales. devenu fou, il enfila un costume de clown et devint le pire criminel psychopathe que Gotham ait connu. Il est à noter que dans le premier film Batman réalisé par Tim Burton (comme dans la série animée), le Joker s’avère être un gangster du nom de Jack Napier (le film de Burton en ayant fait de lui l’assassin des parents de Bruce Wayne). Quoiqu’il en soit, le seul élément fondateur commun à toutes les versions du personnage est cette chute accidentelle dans la cuve de produits toxiques. Sa peau est maintenant blanche comme la craie et ses cheveux sont verts. Il arbore également un large sourire, mais il semble que celui-ci soit volontaire car le Joker ne l’affiche pas en permanence. On notera que dans The Dark Knight Returns de Frank Miller, la couleur écarlate des lèvres du Joker est dû à l’utilisation d’un rouge à lèvres, alors que dans la plupart des autres comics, elle est une conséquence de son bain d’acide. Il porte également un costume violet qui parfait son apparence de clown morbide. Bien qu’il soit difficile de déterminer si son basculement dans la folie pure a été provoqué par un phénomène organique ou bien par le choc psychologique causé par l’accident, Red Hood adopta un comportement exubérant et emprunta le surnom de Joker donné par les médias. Le Joker affiche un goût particulier pour les farces macabres. Son premier coup d’éclat consista à empoisonner les réserves d’eau de Gotham City. Le but du Joker est de rendre fous ses ennemis afin que le monde entier lui ressemble. Pour cela, il n’hésita pas à tuer Jason Todd, le second Robin, à l’aide d’une bombe (un deuil dans la famille),; à kidnapper Jim Gordon, à paralyser sa fille Barbara Gordon (ex-Batgirl, devenue Oracle) à vie avant de la déshabiller et de la photographier pour rendre fou son père (dans Rire et Mourir) et à tuer Sarah Gordon, la femme du commissaire, en la menaçant d’exécuter des nouveau-nés si elle résiste (dans Batman : No Man’s Land).

L’arme de prédilection du Joker est la substance toxique qu’il a inventé et qui porte son nom : le « Venin Joker ». Cette substance provoque un choc anaphylactique dû au blocage des canaux de calcium et de potassium. L’effet visible est un sourire figé sûr le visage de la victime, signe du Joker. Suivant la dose, la peau peut se décolorer et les cheveux peuvent virer au vert, autres signes du clown mortel. Le Joker utilise aussi des armes portant les signes du clown, qu’il transforme en armes mortelles, comme des tartes au cyanure ou explosives, des poignées électriques mortelles, des cartes à jouer tranchantes où sa fameuse fleur qui projette un jet d’acide. Le Joker se plaît à alterner des armes d’apparence dangereuse puis inoffensive. Il s’en est pris à Black Mask avec un pistolet à fléchette tirant des fléchettes à l’acide, que celui-ci avait cru non dangereux, alors qu’il venait de tirer avec son pistolet à drapeau que Black Mask avait pris pour un vrai. Le Joker utilise aussi des armes classiques, tels des mitraillettes ou son couteau qu’il dissimule sous sa manche. En outre, le Joker est un piètre combattant en ce qui concerne la technique, ce qu’il compense par sa folie démesurée

La personnalité du Joker est fondamentalement liée à celle de Batman : l’un rit sans cesse, l’autre est austère. L’un est blanc, l’autre est noir. Mais chacun, à sa façon, détourne la loi et l’ordre établi pour assouvir sa vengeance : Joker sur les innocents, Batman sur les coupables. Ils sont tous deux plus dans l’acte que dans la réflexion, et sont chacun, à leur façon, des sociopathes. Le produit chimique infiltré dans le corps du Joker a entraîné des changements physiques irrémédiables, mais également des incidences sur son état psychologique. Une psychiatre a avancé le fait que le Joker possède un « super-équilibre mental ». En fait, elle explique que le Joker n’a aucune personnalité propre, que pour s’y retrouver dans le monde où il vit, il est obligé de se réinventer chaque jour, passant par exemple du clown blagueur au tueur en série complètement fou, d’où son côté imprévisible. En dépit de ces transformations quotidiennes, certains traits de caractères subsistent. Il est très rusé, particulièrement sadique, complètement égocentrique, et exerce un humour très douteux. Le Joker est conscient de sa propre folie mais se voit comme irrécupérable. En outre, le personnage est extrêmement manipulateur et conçoit des plans d’un génie hors du commun, qu’il est capable d’adapter et de modifier constamment selon les circonstances. Très fin psychologue, il est capable de contrôler ou de faire douter n’importe qui, ce qui en fait l’ennemi psychologique de Batman le plus puissant.

Le Joker ne s’appuie pas sur ses seuls dons. Il mise énormément sur une part d’improbabilité et de chaos, de risque (ce qui lui permet de ne jamais s’ennuyer). Il aime se lancer à lui-même des défis macabres et soudains, n’éprouve aucune peur de souffrir ou mourir ; c’est justement cet aspect de sa personnalité qui le rend imprévisible, renforçant son narcissisme et sa folie. Dans Joker d’Azzarello, il joue à la roulette russe sur lui-même avec un revolver en plein milieu d’une rue sur un coup de tête, et il y survit, ce qui ne manquera pas de lui octroyer un énorme fou rire. la scène sera reprise par Christopher Nolan dans The Dark Knight, il donnera un pistolet chargé à Harvey Dent et laissera celui-ci jouer sa vie à pile ou face.

Ses actions ne sont pas motivées par l’argent ou le pouvoir, ce dont le Joker n’a cure, mais par la seule volonté d’instaurer le chaos, car ça l’amuse. Alfred Pennyworth, le majordome de Bruce Wayne, résumera cette volonté par la célèbre citation : « Certains hommes veulent juste voir le monde brûler ». Il fait le mal pour le mal, et n’a donc ni morale ni éthique. Sociopathe et psychopathe, c’est sa propre psychose, qui motive toutes ses décisions. Son obsession reste de prouver aux yeux des représentants de la loi, et surtout à Batman, que le monde partage sa folie, mais la réprime. Le Joker connaît parfaitement les faiblesses de Batman et il a réussi à se faire une idée précise de la psychologie de ce dernier. Il sait par exemple que l’homme chauve-souris a enduré d’énormes souffrances pour devenir ce qu’il est, qu’il a eu lui aussi une mauvaise journée qui l’a transformé. Le Joker est par ailleurs très fort en ce qui concerne la torture psychologique. Il a ainsi perverti l’esprit de Harley Quinn qui deviendra sa compagne. Il a  également failli rendre fou Jim Gordon et il a fait douter plus d’une fois Batman sur sa propre santé mentale. Pourtant, il arrive que le Joker ressente des émotions normales. Sa relation avec Harley Quinn en est témoin. Bien sûr, le Joker passe le plus clair de son temps à la mépriser et parfois même à tenter de la tuer. Mais le couple a quelquefois connu de rares moments de tendresse. Le Joker se souvient parfois aussi de l’homme qu’il était, même si ses souvenirs sont peu fiables. Il est évident qu’il utilise ses souvenirs comme garantie, pour faire croire aux gens qu’il a mal tourné sans avoir eu le choix, ce qui est contradictoire avec le personnage.

Le Joker est un des rares personnages de l’univers des comics à être inscrit dans l’inconscient collectif. Il est surtout le seul vilain à avoir accéder au statut d’icône mondiale. Quelqu’un qui n’a jamais lu un comic de sa vie, connaît Batman, Superman, Wonder Woman, Spider-Man et … le Joker ! Même Lex Luthor ne peut se prévaloir d’une telle popularité.

Le personnage a été interprété sur le petit écran par Cesar Romero puis Larry Storch dans la série Batman. Il fut également incarné sur grand écran par Jack Nicholson dans Batman de Tim Burton en 1989, ce qui valut l’Oscar du meilleur second rôle. On retiendra surtout l’interprétation magistrale de Heath Ledger dans Batman : The Dark Knight de Christopher Nolan en 2008 . L’acteur obtint lui aussi l’Oscar du meilleur second rôle, décerné à titre posthume.

Source : Wikipédia

4 réflexions sur « Le Joker »

    1. Merci 😉 J’ai pour objectif (parmi d’autres) de recenser les personnages emblématiques de l’univers des comics. Le joker en fait partie, forcément ! 🙂

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